Le blog de dermatologie et d'esthétique

A quel âge commencer le botox ?

Docteur Molinari

Voilà un débat intéressant qui fait réagir bon nombre de femmes et d’hommes, mais également les dermatologues et chirurgiens, qui rappelons-le, sont les seuls praticiens à être autorisés légalement à injecter cette fameuse toxine botulique. Beaucoup s’inquiètent de cette course effrénée pour le rajeunissement ou plutôt au « non-vieillissement » : si l’on commence aussi tôt, cela ne deviendra-t-il pas une obsession ?

Le botox pour la ride du lion

Les stigmates du temps s’installent progressivement en commençant par le haut du visage, puis vers le bas. Dès 30 ans la ride du lion peut apparaître chez des patientes, « expressives ». L’apparition de cette fameuse ride peut-être extrêmement mal-vécue, compte-tenu de l’air « sévère » qu’elle donne au visage.

Rappelons-le : la toxine botulique a pour but de relaxer les muscles du visage, responsables de l’apparition de la plupart des rides d’expression, en inhibant les contractions réflexes. Le Botox a plus vocation d’un traitement préventif que curatif du vieillissement. Les injections de botox ont également l’avantage d’être peu ou pas douloureuses, et de n’induire que rarement des effets secondaires.

C’est certainement là qu’il faut regarder pour comprendre l’engouement qui sévit depuis quelques années autour de la toxine botulique: efficacité, simplicité de l’acte, innocuité.

Pour autant rien ne vaut la dextérité d’un dermatologue aguerri à la technique d’injection de botox : pour améliorer le confort des patients, mais également pour diminuer le risque d’asymétrie pouvant survenir lors de diffusion non désirée de la toxine botulique dans des zones adjacentes, j’utilise le stylo injecteur motorisé, Juvapen.

Mais alors…faut-il commencer le botox à 30 ans pour autant ?

Oui, si par exemple, cette ride horizontale du front est réellement handicapante pour la patiente ou le patient, car le rôle du dermatologue n’est en aucun cas de susciter un besoin chez eux mais de répondre objectivement et avec mesure selon les cas à leurs demandes. La décision de bénéficier d’une injection de botox doit être la conclusion d’un cheminement, d’une réflexion de la patiente ou du patient et en aucun cas prise sur un coup de tête.

L’injection de botox pour la zone frontale aura pour but à la trentaine, d’atténuer les rides trop visibles et non de les faire disparaître.

La consultation initiale à mon cabinet permet ainsi d’accompagner au mieux la patiente ou le patient dans la prise en charge du « rajeunissement » ou de la prévention, par un travail d’écoute et après un examen.