Comprendre l’acné
L’acné est l’une des maladies de peau les plus fréquentes. Elle touche la majorité des adolescents et persiste parfois à l’âge adulte. Elle apparaît généralement autour de 12 à 13 ans, puis tend à s’atténuer progressivement pour disparaître spontanément vers 20 ans.
Cette pathologie résulte d’un dérèglement des glandes sébacées situées dans le derme, responsables de la production de sébum. Sous l’effet des androgènes, hormones actives à la puberté, la production de sébum s’intensifie. Cet excès de sébum s’accumule dans le follicule pilosébacé, entraînant la formation de comédons (points noirs), microkystes et papulo-pustules.
Cette hyperséborrhée rend la peau plus grasse, notamment au niveau du visage, du décolleté et du dos, et s’accompagne fréquemment de pellicules sur le cuir chevelu.
À retenir
- L’acné est provoquée par une hypersécrétion sébacée stimulée par les androgènes.
- Les lésions typiques sont les comédons, microkystes et papulo-pustules.
- Les zones les plus touchées : visage, dos, décolleté ; pellicules souvent associées.
Les traitements habituels de l’acné
La prise en charge de l’acné repose sur une approche personnalisée, combinant règles d’hygiène et traitements médicaux adaptés à chaque type d’acné :
- Règles hygiénodiététiques : éviter le tabac, adopter une alimentation équilibrée, limiter les sucres rapides et les graisses, et utiliser des cosmétiques non comédogènes.
- Traitements locaux : peroxyde de benzoyle, crèmes et gels rétinoïdes.
- Traitements oraux : antibiotiques ou isotrétinoïne (Roaccutane®) pour les formes modérées à sévères.
- Chez la femme : régulation hormonale (pilule contraceptive ou spironolactone) lorsque l’acné est influencée par les androgènes.
Schéma : tableau des principales lésions élémentaires d’une peau acnéique.

À retenir
- L’approche est graduée : hygiène → traitements locaux → oraux → ± hormonothérapie.
- La stratégie doit être adaptée à la sévérité et à l’impact sur la qualité de vie.
- Les soins dermocosmétiques doivent toujours être non comédogènes.
Innovation thérapeutique majeure dans l’acné : le laser Aviclear
Depuis 2024, le laser Aviclear représente une véritable révolution thérapeutique dans le traitement de l’acné. Ce dispositif repose sur une longueur d’onde spécifique de 1726 nm, absorbée par le sébum (et non par l’eau), permettant de cibler précisément et en toute sécurité les glandes sébacées hyperactives.
Un protocole de trois séances espacées sur deux à trois mois suffit à réguler la production sébacée et à faire régresser progressivement les comédons, microkystes, papules et pustules. Ce traitement est non invasif, sans éviction sociale, et compatible avec tous les phototypes.
Schéma : coupe histologique centrée sur la glande sébacée ciblée par le laser Aviclear.

À retenir
- Longueur d’onde 1726 nm : absorption sélective par le sébum.
- Trois séances espacées : régulation durable de la glande sébacée.
- Traitement confortable, sans éviction, adapté à toutes les carnations.
- Tarif indicatif : environ 780 € la séance visage, pour 3 séances à un mois d’intervalle. Acte non remboursé par la Sécurité sociale. Indiqué pour les acnés résistantes et persistantes, notamment après échec de Roaccutane®. Les résultats sont progressifs et durables.
L’acné et le traitement des cicatrices par laser fractionné
Lorsque l’acné persiste malgré les traitements locaux ou oraux, elle peut laisser place à des cicatrices définitives, le plus souvent localisées sur les joues, les tempes ou le menton.
Schéma : coupe histologique d’une cicatrice atrophique d’acné.

Les cicatrices atrophiques en creux sont les plus fréquentes. Elles se présentent sous forme de dépressions en U, quadrangulaires ou en pic à glace. Plus rarement, des cicatrices chéloïdes épaisses et surélevées apparaissent, notamment sur le tronc et chez les peaux mates à foncées. Leur sévérité est souvent aggravée par la manipulation des lésions ou un traitement insuffisant de l’acné initiale.
Une fois l’acné guérie ou stabilisée (grâce à Aviclear ou aux traitements classiques), on peut envisager un traitement par laser fractionné pour atténuer les cicatrices et uniformiser la texture cutanée. Le Fraxel (laser non ablatif) agit sur les séquelles cicatricielles, tandis qu’Aviclear traite l’acné active et prévient la formation de nouvelles cicatrices sans corriger celles déjà présentes.
Les lasers fractionnés — qu’ils soient ablatifs (CO2) ou non ablatifs (Fraxel) — délivrent des faisceaux pénétrant jusqu’au derme, où ils créent de micro-lésions thermiques. Ces dernières stimulent la cicatrisation naturelle, favorisent la synthèse de collagène et remodèlent les tissus pour compenser les dépressions cutanées.
Schéma : représentation des colonnes thermiques dermiques induites par les lasers fractionnés.

À retenir
- Traiter d’abord l’acné active (Aviclear), puis les cicatrices (Fraxel / CO2).
- Les lasers fractionnés restaurent la texture cutanée et réduisent les creux.
- L’amélioration est constante, parfois partielle mais toujours visible.
- Protocole : 4 à 6 séances espacées d’environ 1 mois. 400 à 800 € par séance, selon la surface à traiter. Résultats visibles en quelques mois, s’améliorant au fil du temps.
Représentation de l’action des lasers fractionnés
Sous l’effet combiné de ces technologies, la peau retrouve une meilleure densité, un grain plus régulier et une homogénéité accrue. Le nombre et la profondeur des cicatrices diminuent significativement, améliorant l’aspect général du teint.
À retenir
- Les lasers fractionnés favorisent une réparation dermique en profondeur.
- Le Fraxel (non ablatif) agit progressivement, avec peu de suites.
- Le CO2 fractionné (ablatif) offre une action plus intense, avec suites plus longues.